samedi 9 juin 2012

Quand y'a d'la gêne... Domaine JOUSSET "P'tit Sans Gêne"

"Quand y'a d'la gêne, y'a pas de plaisir" c'est bien connu comme dicton. Et c'est surtout très facile à vérifier contrairement à "pierre qui roule n'amasse pas mousse" où là il faut une pierre (ronde de surcroît ), de la mousse, une pente et pas mal de temps à perdre.

Preuve que sans gêne le plaisir est là (ho oui) avec un rosé qui fait l'unanimité et qui est mon vin de l'été : Le P'tit Sans Gêne 2011 du domaine JOUSSET.

Je vous ai brièvement parlé de ce domaine dans mon post précédent et du théorème sur la "picollabilité du vin" (à ne pas confondre avec la pochtronabilité qui n'a rien à voir et qui ne présente aucun intérêt). Et bien, ce vin illustre ce qu'est un très bon potentiel de picollabilité.

Au milieu des excellents vins blancs produits par le domaine, le P'tit Sans Gêne est une petite pépite qui vaut le détour : Un rosé issus des terroirs de Montlouis sur Loire composé de cabernet, gamay et grolleau.
Un vin sur le fruit qui dégage une élégance rare : Plutôt bien élevé le p'tit sans gêne.

Si vous pensez que les rosés sont des vins sans grand intérêt (trop simples, trop sucrés, trop fait à la va comme j'te pousse) alors goûtez-le et je vous garantis que vous changerez d'avis.
Le P'tit Sans Gêne n'est pas que le compagnon du barbecue : On le sirote à l'apéritif, pendant le repas, on s'en ressert une rasade pour le dessert, on s'gêne pas quoi.

Prix : 7, 50 € au domaine





dimanche 3 juin 2012

Vitiloire 2012

125 vignerons, 10 grands chefs, du soleil et de la bonne humeur.
Tous les ingrédients étaient réunis pour fêter dignement les 10 ans de Vitiloire ce week-end.
Un rendez-vous incontournable pour déguster et découvrir les différentes appellations du Val de Loire et surtout pour échanger avec les vignerons. Petit topo sur l'édition 2012.


Les différents stands étaient disséminés sur l'ensemble du boulevard Heurteloup en plein centre de Tours. Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il y avait un paquet de monde à déambuler guillerettement le verre à la main. Ce dernier, obtenu à l'entrée pour la modique somme de 5 euros, est l'outil indispensable pour ce genre d'événement et fait un bien joli souvenir (utile en plus).

Vitiloire met à l'aise tout de suite : Le staff accueillant et sympa, le lieu (plein centre) qui permet d'aller et venir comme bon vous semble (aucune pancarte "toute sortie est définitive" à l'horizon) et les exposants pas avares d'échange, souriants malgré les questions en rafales (et en plusieurs langues) et la chaleur écrasante. La température est même devenue source d'un épineux problème : "To put le vin rouge au frais or not to put", telle était la question récurrente sur pas mal de stand.

Des belles découvertes, des domaines qui confirment leur savoir-faire avec en bonus la cool-attitude qui va bien, des vins qui ne m'ont pas transcendé et d'autres que je n'ai pas eu le temps de goûter. Palme de la cool-attitude au domaine JOUSSET pour une présentation des vins et du domaine sans prise de tête, sans artifices pour mieux mettre en avant la sincérité et le partage. Leurs vins sont comme eux : vrais et conviviaux (cool on vous dit). J'ai particulièrement apprécié la philosophie de Bertrand qui m'a précisé que la première qualité d'un vin c'est de proposer un bon potentiel de picolabillité (car après tout c'est bien ce qu'on lui demande au vin : de pouvoir être bu entre amis. Les discours sur sa limpidité, sa texture et tout et tout, ça reste accessoire). Je repars ravi du stand 330 avec mon carton de "P'tit Sans Gêne" sous le bras : En même temps, sous un soleil de plomb faire le plein de rosé c'est plus de la gourmandise c'est de l'instinct de conservation.


En parlant de rosé, la visite du stand 303 a confirmé mon goût pour les Bourgueil du domaine NAU Frères. Pourquoi le rosé m'évoque ce domaine ? réponse ici. J'aurai l'occasion de reparler de leurs Bourgueil  dans un prochain post. Les petits drapeaux sur la pancarte c'est pour dire que chez les frères NAU ça cause english, espanol (sans le n tilde puisque mon clavier ne me le permet pas), português et même svenska : Quand je vous dis que les questions sont posées dans toutes les langues...




En excellent rapport qualité-prix, je ne peux que vous conseiller le Vouvray pétillant brut du domaine de la Grand Taille : à moins de 6 euros, j'ai pas trouvé mieux.

Déguster c'est bien, manger c'est bien aussi. 10 chefs réalisaient des recettes devant nous. Ces plats, accompagnés d'un vin du salon présentant le meilleur accord possible, étaient ensuite distribués aux spectateurs. J'ai assisté à la préparation par le sympathique Romain GRASSO d'un filet de truite de mer croustillante sauce vierge et asperges vertes meunières. Tout un programme dont le seul intitulé fait saliver. Malheureusement pour moi, le nombre de portions étant limité, je n'ai pas pu goûter à ce plat : Une dame d'un âge plus qu'avancé (n'ayant même pas assisté à la préparation de la recette) s'est jetée sur la part qui m'était destinée avec une vivacité qui tenait du paranormal...



Après Vitiloire, un apéritif à la guinguette en bord de Loire nous a permis de clôturer en beauté cette journée de dur labeur : Le rosé pétillant naturel et non dosé du domaine de la FUYE était plus que bienvenu.





Tellement de bons vins dégustés et de belles personnalités rencontrées qu'il est difficile d'en faire un résumé. Il y a des endroits où l'on se sent bien : Vitiloire en fait partie.