lundi 23 juillet 2012

made in 1982

Pour marquer le passage du cap de la trentaine, rien de tel qu'un vin qui lui aussi souffle ses 30 bougies.
J'ai donc profité de ma 30ème année pour déboucher une bouteille de Montlouis sur Loire de 1982*.
Pas de nom de domaine, pas d'étiquette, juste une année sur le bouchon.
On est toujours fébrile à l'ouverture d'un vin d'un certain âge et surtout inquiet de ce que l'on va découvrir : bon, pas bon ?

Le bouchon glisse étonnament facilement  pour libérer des arômes de pomme, des notes florales, des touches de miel. Le sucre a permis au vin de passer les années tout en conservant une réelle vivacité.
C'est un véritable régal pour le nez qui se confirme en bouche. Un vin incroyable qui a fait l'unanimité.

Ca c'est le commentaire que j'aurais pu faire en vivant dans une série américaine où le héros est toujours chanceux et touché par la grâce. Mais on reste en France (et c'est bien aussi) : Après avoir galéré pendant 3 plombes pour au final complètement atomiser un bouchon qui a fini en miettes, le vin était passé, blindé, cassé avec un nez de pommes à cidres pourries (et des notes de vieille caravane n'ayant pas vu de vacances depuis bien longtemps). La bouche a confirmé le tout en laissant une grimace sur le visage de toutes les personnes ayant bien voulu y goûter.

Donc il était pas bon du tout (son âge avancé lui évite le qualificatif de dégueulasse) mais il aura au moins eu le mérite d'avoir marqué les esprits ("on aura tenté").


Où : Nulle part

Prix : ça n'a pas de prix (et heureusement)


* : Les vins de Montlouis sur Loire peuvent sans problèmes traverser les décennies (lui pas...)





dimanche 1 juillet 2012

Classique chic : Château Grivière 2002

Des grands crus classés au petit bordeaux vendu 2,50€, on trouve de tout au rayon bordelais (le pire et le meilleur) et c'est ce qui rend le choix difficile.
Les bordeaux ont la réputation d'être des vins formatés, sans surprise, sans fantaisie. Et dans certains cas c'est pas faux (dans d'autres moins).
C'est vrai que si l'on souhaite surprendre ses convives et sortir des sentiers battus, mieux vaut éviter la Gironde. Mais les vins du bordelais, forts d'une multitude d'appellations et de caractères différents, compilent bon nombre de valeurs sûres qui permettent d'éviter les mauvaises surprises. Et puis ouvrir (ou offrir) un bon Margaux, ça fait toujours son petit effet : "il s'est pas foutu de notre gueule avec son pinard" (chic quoi !).

Le bordelais en très, très gros :
Le vignoble bordelais se divisent en 2 : La rive gauche (Médoc, Haut Médoc, Graves, ...) et la rive droite (Saint-Emilion, Pomerol, Bourg, ...). Pour aller plus loin direction Château Loisel.
Vous trouverez plus bas la carte du vignoble avec les différentes appellations qui le composent.

Avec le Château Grivière 2002 nous sommes sur la rive gauche en Médoc, juste au dessus de Saint-Estèphe (qui lui est plus bas dans le Haut Médoc, c'est simple non ?).

Un Médoc pur jus et "so chic" :
Le nez s'ouvre d'abord sur les fruits noirs pour laisser la place aux fruits cuits. On part ensuite sur des arômes plus évolués (âge oblige) d'humus, de champignon avec une petite pointe de brûlé (dû à un vieillissement en fût de chêne). Un nez complexe et élégant.
La bouche est sur le même registre avec un fruit cuit bien présent (pruneau, prune, cerise) et des tannins encore vifs pour donner de la structure à l'ensemble.
Un vin pas si classique que ça dans sa composition : 60% merlot et 40% cabernet sauvignon (de ce côté de la Gironde c'est généralement l'inverse).
A moins de 10 €, vous pourrez déguster un Médoc bien fait, évolué (2002) et bon tout simplement. Sur l'appellation un rapport qualité/prix excellent.

Prix : 9, 95 € (5 centimes de plus et je ne vous en parlais même pas, on a eu chaud)
Où : Monoprix